Un document exceptionnel
hors compétition a été projetté "mon voisin, mon tueur" d'Anne Anghion. La franco-américaine s'est intéressée à une communauté rurale rwandaise, éloignée de Kigali la capitale. L'intérêt est de montrer comment la population a construit un vivre ensemble après le cataclysme qui a fait 800 000 morts d'avril à juillet 1994. La réalisatrice en toute pudeur a reccueilli des propos, des souffles et des larmes qui disent la souffrance d'un côté et qui pondèrent de l'autre. Victimes et bourreaux devant vivre côte à côte. Comment sur ce blog vous faire sentir la vague qui submerge quand Euphrasie axplique qu'elle sent encore le souffle de son bébé sur elle au moment où on lui l'a arraché avant de le battre et de le découper ? Mais loin de faire du trash Anne Anghion ne prend aucun parti, elle nous montre les cartes, nous soumet la question. Un grand moment de cinéma !